Août 2016. La chaleur estivale est à son paroxysme. Mon stress et mon anxiété aussi. Je suis plongé dans mes révisions pour le “barreau”, l’examen d’entrée à l’école des avocats. Je ne sais pas si je vais le réussir. Je doute. Lassé de toujours utiliser les mêmes supports pour travailler, je m’enquis de l’existence de vidéos juridiques qui pourraient m’être utiles sur Internet. Une vaine recherche. Rien. Le néant.

J’ai alors une idée : me lancer sur YouTube. Non pour devenir le prochain Norman, ni le futur Cyprien. Non pour parler de mode, de food ni de faire des vidéos Gaming. Ce qui me passionne, moi, c’est le droit. J’entreprends donc la création d’une chaîne YouTube sur laquelle je vais parler… de droit.

Dans quel but ? Aider les étudiants et simplifier l’accès au droit. Depuis ma tendre enfance, j’ai toujours été animé par cette volonté de transmettre et de partager. Ce nouveau projet est donc pleinement cohérent et en phase avec mes valeurs.

Mes débuts sur YouTube sont poussifs et difficiles. Il n’est pas évident pour un timide maladif de s’exposer à la critique d’autrui. Il y a bien eu des moments où j’ai eu envie de tout abandonner. Mais mon entourage m’a énormément soutenu. Et j’ai persévéré. Car je sentais au fond de moi que je pouvais construire quelque chose de grand.

7 ans après, ma passion pour le droit ne s’est pas étiolée. Bien au contraire, elle s’est décuplée. Non seulement je continue de partager des conseils aux étudiants en droit mais, plus généralement, je parle de culture juridique et politique sur les réseaux sociaux (Instagram, TikTok, YouTube…). Sur mon site internet, je commercialise également des produits (fiches de cours, formations…) afin d’équiper les étudiants en droit de tout ce dont ils ont besoin pour réussir.

Parallèlement à cette activité digitale, j’enseigne le droit à l’Université catholique de Lyon, un excellent vivier de juristes en devenir.

Alors, certes, je ne suis pas devenu avocat. J’ai raté le barreau pour 1 minuscule point au Grand oral. Ça a été très difficile d’encaisser cet échec. Mais, finalement, cette mauvaise expérience est l’une des meilleures choses qui me soit arrivée. Aujourd’hui, je partage ma passion pour le droit à des centaines de milliers de personnes partout en France (et même dans le monde). Et surtout, je suis pleinement épanoui dans ce que je fais. Et ça, c’est un bonheur indicible.

Xavier Dolan a raison : “Tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n’abandonne jamais.”